Jean-Yves Duclos veut retourner à Ottawa. Le député sortant de Québec-Centre sollicite un quatrième mandat, déterminé à poursuivre la lutte contre la pauvreté et la crise du logement.
Xavier Renald
Après avoir occupé différentes responsabilités à titre de ministre depuis 2015, Jean-Yves Duclos se considère encore une fois comme l’homme de la situation.
Des défis pour la circonscription
Tout n’est pas rose dans Québec-Centre, M. Duclos l’admet, « on fait face à des sources de précarité, de vulnérabilité, d’inégalité et de pauvreté importantes. La société change, les structures familiales évoluent, et les enjeux de santé mentale, de consommation et de coût de la vie élevé amènent les gens en situation de pauvreté, parfois même d’itinérance. » Il rappelle que la précarité touche des gens dans plusieurs couches de la population. Le rôle du député et du gouvernement, selon lui, est de soutenir ces personnes afin de les aider à atteindre leur plein potentiel.
Concernant le taux d’inoccupation préoccupant en Basse-Ville, M. Duclos rappelle que le gouvernement fédéral a repris un rôle de leader alors qu’il était responsable de ce dossier comme ministre.
« La crise que l’on vit actuellement est due au manque de construction des 30 dernières années. La bonne nouvelle, c’est que depuis deux ans, avec le leadership de la Ville, on est en train de dépasser notre objectif de construction de logements sociaux. » – Jean-Yves Duclos, député libéral sortant de Québec-Centre
Il souligne notamment que le gouvernement fédéral fut le premier à reconnaître la crise du logement en 2017, et que le financement du programme Vers un chez-soi a été multiplié par quatre depuis 2018.
Les sources de fierté
Pour M. Duclos, la réduction de la pauvreté chez les enfants est une source de fierté importante. Il cite l’allocation canadienne pour enfants, instaurée en 2016 comme étant une aide ciblée à de nombreuses familles leur permettant de subvenir aux besoins de leurs enfants.
« Dans ma circonscription, c’est probablement autour de 2000 enfants qui ne sont pas en situation de pauvreté grâce à cette mesure », explique-t-il.
Il mentionne également les progrès en construction de logements à travers des partenariats avec la Ville de Québec ainsi qu’avec le gouvernement du Québec, des avancées majeures auxquelles il a pu contribuer.
« En 2024, il y a eu plus de logements sociaux et abordables construits dans la Ville de Québec qu’au cours des quinze dernières années. Ça, c’est parce que 65 % du financement pour ces logements provient du gouvernement fédéral, ce qui n’était pas le cas auparavant. » – Jean-Yves Duclos, député libéral sortant de Québec-Centre
Ainsi, il explique que dans la circonscription de Québec-Centre, ce sont 800 logements sociaux qui ont été construits au cours des trois dernières années. Sans ces logements, les personnes qui y habitent seraient en situation de grande précarité, voire à la rue, selon ses dires.
Des critiques des oppositions
En réaction à la critique de son bilan formulée par Simon Bérubé, candidat du Bloc Québécois dans Québec-Centre, M. Duclos a réaffirmé que, selon lui, la région de Québec doit être bien représentée au sein du prochain gouvernement.
« Avec respect mais avec regret, parfois, à Québec et au Québec, on choisit d’être des gérants d’estrade, de regarder la partie et de critiquer, mais on n’est pas sur la glace pour compter des buts pour notre équipe, notre société et notre communauté. » – Jean-Yves Duclos, député libéral sortant de Québec-Centre
Concernant son absence du cabinet « de guerre » de Mark Carney, M. Duclos demeure positif. Il explique qu’il peut, en ce moment, se concentrer et passer du temps dans sa circonscription et dans la région de Québec.
Il rappelle que M. Carney a été très clair quant à un éventuel corridor énergétique. Aucun projet de ce genre ne sera imposé à aucune province. « Ce qui va être fait, c’est une évaluation conjointe qui doit permettre de respecter les lois et les règlements du gouvernement fédéral et provincial ». La protection de l’environnement doit être conciliée avec la croissance économique soutient M. Duclos.
Un choix crucial pour les citoyens
Après dix ans au pouvoir des libéraux, plusieurs cherchent des alternatives et réclament du changement. Pour Jean-Yves Duclos, les citoyens doivent se poser une question simple : « On doit se poser la question, en qui on a confiance pour passer à travers la crise qui s’annonce dans les prochaines années ».
À son avis, la compétence des libéraux est ce qui leur permettra de convaincre les électeurs de leur accorder leur confiance une fois de plus, « On a besoin d’avoir confiance et pour avoir confiance on a besoin de compétence. Je crois que c’est ce qui va influencer beaucoup les électeurs de ma circonscription et de la région ».
Outre Jean-Yves Duclos, les candidats confirmés dans Québec-Centre sont le bloquiste Simon Bérubé et le candidat du parti populaire Daniel Brisson. La période de mise en candidature se poursuit jusqu’au 7 avril.
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