Figure médiatique bien connue dans la région de Québec, Hugo Langlois vient de quitter ses fonctions à Salut Bonjour pour se lancer en politique, suivant ainsi les traces de son père.
Par Alexandre Morin
Jacques Langlois a dirigé l’ancienne ville de Beauport pendant 17 ans, de 1984 à 2001, année des fusions municipales. Vingt-quatre ans plus tard, son fils suit ses traces en se présentant pour le Parti conservateur du Canada dans Beauport–Limoilou.
« Les gens me parlent beaucoup de mon père ».
Hugo Langlois, candidat conservateur dans Beauport–Limoilou
« Aujourd’hui, à 47 ans, c’est à mon tour de servir », exprime l’ancien animateur de radio. « Au plus loin de mes souvenirs, j’ai toujours fait partie d’une famille engagée politiquement ».
Il explique que sa campagne se déroule comme celle de son père à l’époque : en famille et axée sur la discussion avec les citoyennes et citoyens des quartiers du comté.
« J’ai toujours eu une passion pour la politique de proximité ».
Hugo Langlois, candidat conservateur dans Beauport–Limoilou
Sa sœur agit comme agente officielle, tandis que sa mère l’accompagne, tout comme elle le faisait autrefois avec le maire Langlois.
Ce qui l’a réellement poussé à se lancer à pieds joints dans l’arène, c’est l’avenir de ses filles.
Logement
Père de deux adolescentes, Hugo Langlois s’inquiète des enjeux liés au logement, au coût de la vie et à l’insécurité auxquels les jeunes générations seront confrontées.
« Quand je me promène, puis que je fais l’épicerie pour mes filles […] quand je les inscris à des activités, quand on va manger au restaurant, la vie coûte cher, puis souvent elle coûte cher pour des mauvaises raisons », illustre-t-il, en évoquant la hausse des prix qu’a connue le pays sous le règne libéral.
« Est-ce que mes enfants seront capables de s’acheter une maison? », s’inquiète-t-il, en ajoutant que l’accès au logement, particulièrement pour les jeunes familles, est au cœur des préoccupations dans Beauport–Limoilou.
« Je pense qu’il faut redonner le pouvoir d’achat aux citoyens ».
Hugo Langlois, candidat conservateur dans Beauport–Limoilou
En ce sens, M. Langlois rappelle que son parti promet d’éliminer la TPS sur tous les logements neufs de moins de 1,3 million de dollars.

Les conservateurs s’engagent également à réduire les impôts des familles canadiennes, une mesure qui représenterait une économie de 2000 $ par famille.
Le Parti conservateur propose d’abolir l’impôt fédéral sur les premiers 34 000 $ de revenu des aînés qui demeurent sur le marché du travail.
Concernant la crise du logement, Hugo Langlois souligne que le Parti conservateur a répondu favorablement à la demande du premier ministre François Legault de réduire l’immigration afin d’alléger la pression sur le marché du logement et sur les services publics.
Insécurité
Pour les jeunes comme pour les moins jeunes, l’enjeu de l’insécurité est devenu central, selon M. Langlois.
Il affirme que les citoyens sont inquiets de la montée de l’insécurité dans les quartiers de Québec, notamment en lien avec la hausse de la consommation de drogues.
« Parce qu’on le sait que la consommation de drogues va mener à une certaine forme de criminalité », explique-t-il.
M. Langlois affirme que le Parti conservateur prévoit augmenter le financement des organismes qui viennent en aide aux personnes en réhabilitation.
« On va soutenir les organismes qui aident les gens à s’en sortir ».
Hugo Langlois, candidat conservateur dans Beauport–Limoilou
Malgré la promesse de Pierre Poilievre de bannir les centres d’injection supervisée situés à moins de 500 mètres des écoles, la priorité, selon M. Langlois, n’est pas de fermer celui de la Basse-Ville de Québec, mais plutôt de soutenir d’autres formes d’aide pour les personnes aux prises avec des problèmes de dépendance.
Priorité 3e lien
Sans tirer à boulets rouges sur le projet de tramway à Québec, M. Langlois est clair : « Les gens ne sont pas en faveur de ce projet-là. »
« C’est un dossier compliqué et qui, pour l’instant, n’a pas l’acceptabilité sociale », affirme-t-il, ajoutant : « Il faut aller avec la volonté des citoyens. »
Il entend donc prioriser la construction d’un troisième lien autoroutier, un projet qu’il juge plus pertinent et ancré dans les priorités régionales. Il affirme également qu’économiquement, il faut faire des choix et qu’il n’est pas réaliste de promettre de financer les deux projets à la fois.
En matière de transport en commun, il préfère miser sur l’amélioration de la desserte actuelle, notamment en augmentant la fréquence des autobus.
Pour Hugo Langlois, son nom de famille est à la fois un avantage et une responsabilité.
Le souvenir positif laissé par son père et le lien de confiance qu’il avait établi avec les gens de Beauport l’accompagnent dans cette nouvelle aventure. Fier de cet héritage, il y voit surtout un devoir : celui de bien représenter les citoyennes et citoyens, avec respect, intégrité et engagement.
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