Une ville, un livre : la jeunesse s’empare de la littérature 

Le Salon international du livre de Québec 2025 célèbre la littérature jeunesse avec Une ville, un livre, un projet unique qui met à l’honneur trois œuvres d’autrices locales. Au cœur du projet, le Machin Club, un jury composé de jeunes de 10 à 13 ans. Leur mission ? Explorer les œuvres finalistes, partager leurs analyses et rencontrer les autrices avant de désigner le livre gagnant, qui sera annoncé prochainement.

Par Juliet Nicolas

Le Machin Club : les enfants en maîtres de la lecture

Depuis sa création, le Machin Club donne la parole aux jeunes, les plaçant au centre d’activités culturelles variées. Leur rôle dans Une ville, un livre est crucial . En effet, ils analysent les œuvres finalistes, échangent leurs impressions et rencontrent les autrices pour approfondir leurs récits.

« Lire me fait voyager, c’est comme un film qui dure des jours et où je peux imaginer tout ce que je veux », confie Yaël, membre du jury. Victor, lui, voit la lecture comme une source infinie d’idées : « Quand on lit beaucoup, on a envie de créer. Parfois, j’écris même mes propres histoires. »

Ces jeunes lecteurs rappellent aussi que la lecture est accessible à tous, même à ceux qui pensent ne pas aimer lire. « Tout le monde peut lire, il suffit de trouver le genre qui nous plaît et de commencer petit à petit », explique Victor. Avec ce conseil pratique, le Machin Club encourage chacun à découvrir la magie des livres à son propre rythme.

Trois livres, trois univers à explorer

Cette année, les trois autrices finalistes célèbrent la richesse et la diversité de la littérature jeunesse. Dans Dessiner dans les marges et autres activités de fantôme, Carolanne Foucher explore avec poésie et originalité la vie d’un fantôme à temps partiel, mêlant douceur et mystère. Magali Laurent, quant à elle, propose avec Bienvenue au parc de l’horreur ! une aventure haletante dans un parc d’attractions terrifiant, où chaque page promet des frissons. Enfin, Les enquêtes de Jimmy Smiss : La langue au chat d’Émilie Rivard allie habilement humour et rebondissements dans une enquête menée par un détective au caractère unique.

Ces récits, portés par des autrices talentueuses, captivent les jeunes lecteurs et inspirent des discussions riches au sein du Machin Club. « Rencontrer les autrices, c’est comprendre leurs idées et aimer encore plus leurs histoires », souligne Yaël.

Lire dans un monde saturé d’écrans

Dans un quotidien dominé par les écrans, la lecture se présente comme une alternative précieuse. « Lire, c’est plus fort qu’un film, ça te plonge vraiment dans l’histoire », partage Yaël avec enthousiasme. Pour Victor, la lecture développe des qualités essentielles : « Ça aide à être patient et à mieux comprendre ce qui nous entoure. »

En outre, ces jeunes lecteurs encouragent également les plus sceptiques. « Si tu crois que la lecture n’est pas pour toi, essaie de trouver un livre qui parle de quelque chose que tu aimes. Ça peut être une histoire drôle, un mystère ou même une aventure », conseille Victor. « Commence petit à petit, et tu verras, chaque livre t’emmène dans un monde nouveau . »

Ces réflexions montrent donc que les livres permettent d’explorer des mondes inconnus tout en renforçant des compétences créatives. Le Machin Club illustre cette idée en redonnant vie à l’expérience de la lecture, en partageant leurs découvertes avec passion et créativité.

Une célébration littéraire qui rassemble

Après des délibérations passionnées, le jeune jury a choisi le livre gagnant. Celui-ci sera annoncé prochainement et célébré avec une activité spéciale à la Bibliothèque Gabrielle-Roy. Par ailleurs, plus de 1000 exemplaires seront distribués gratuitement aux élèves de 6e année de Québec et Wendake. Accompagnée d’une programmation éducative, cette initiative prolongera l’impact de Une ville, un livre auprès des jeunes lecteurs.

À travers ce projet, le Salon international du livre de Québec et le Machin Club montrent que la littérature jeunesse dépasse le cadre éducatif. Elle devient un outil pour rêver, réfléchir et grandir. Comme le résume si bien Yaël et Victor : « Lire pour le fun, c’est ça l’important. » Une idée simple, mais puissante, qui fait écho dans le cœur de tous les lecteurs.