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Conseil de Quartier

Québec résiste aux tarifs… pour le moment 

Vue aérienne par drone du Vieux-Québec, du château Frontenac et des remparts.Photo : Philippe Moussette

L’emploi dans la RMR de Québec s’est maintenu au cours du mois de mars, et ce, malgré une série de va-et-vient tarifaires en provenance de la Maison-Blanche.

Par Alexandre Morin 

Dans une série de hausses et de retraits de tarifs, créant ainsi de l’incertitude sur les marchés, le nombre d’emplois dans la région de Québec est demeuré stable.

En effet, pour le mois de mars, l’emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a enregistré un léger recul de 0,2 %, ce qui représente une perte d’environ 900 emplois par rapport au mois précédent. Cette baisse s’accompagne néanmoins d’une diminution du taux de chômage, qui s’établit désormais à 4,5 %. 

La diminution cumulative de l’emploi enregistrée au cours des 12 derniers mois dans la RMR de Québec a été de 16 000 emplois (-3,3 %).

Source: Québec International

Rappelons que les États-Unis maintiennent actuellement des tarifs de 25 % sur les importations d’aluminium et d’acier en provenance du Canada. En réponse, le Canada a imposé des tarifs équivalents sur les véhicules américains ne respectant pas les dispositions de l’ACEUM. 

Québec déjà affaiblie 

Malgré un mois de mars relativement stable sur le plan de l’emploi, la région de Québec a été fragilisée sur une base annuelle par des pertes d’emplois successives totalisant 16 000 postes en un an.

Durant cette période, les reculs les plus marqués ont été observés dans les services d’hébergement et de restauration (-29,3 %), ainsi que dans le secteur du transport et de l’entreposage (-18,5 %).

« L’industrie des services d’hébergement et de restauration est en partie tributaire de la propension des individus à consacrer des dépenses aux loisirs. En période d’incertitude économique, la capacité des ménages à allouer des fonds à ce poste budgétaire est considérablement réduite pour beaucoup », explique Rosalie Forgues, économiste chez Québec International.

En ce qui a trait au secteur du transport et de l’entreposage, elle ajoute : « En période d’incertitude et de préoccupations concernant les chaînes d’approvisionnement et les capacités d’exportation, certaines entreprises ajustent leur niveau de production, ce qui se répercute sur les besoins en entreposage et en transport. »

Les tarifs 

Bien que les tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium canadiens risquent d’affecter négativement l’économie de plusieurs régions du Québec, la Capitale-Nationale y est moins vulnérable. 

C’est ce que révèle une étude de Maëlle Boulais-Préseault, économiste senior chez Desjardins, qui classe la région de Québec comme la deuxième moins vulnérable aux tarifs américains, juste après l’Outaouais.

Selon l’étude, le secteur manufacturier ne représente qu’environ 8 % du PIB dans la Capitale-Nationale, ce qui limite l’impact direct des mesures tarifaires. De plus, la part importante occupée par les administrations publiques dans l’économie régionale aide à amortir le choc.

« L’impact des tarifs douaniers sur notre économie est susceptible d’évoluer au fil du temps, notamment en fonction des réactions des différents pays, des répercussions sur les chaînes d’approvisionnement et des traités internationaux qui pourraient éventuellement être signés. Il est donc prématuré de se prononcer sur l’ampleur de l’impact des tarifs douaniers à moyen et long terme », explique pour sa part Mme Forgues.

Malgré la perte de 16 000 emplois en un an, la région de Québec continue de bien se comparer au reste du pays et demeure, pour l’instant, relativement épargnée par les effets des tarifs américains. Mais avec Donald Trump à la tête de la plus grande puissance mondiale, difficile de prévoir ce que l’économie nous réserve.

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