La Ville de Québec créera au moins 43 zones pour aînés au cours des dix prochaines années afin de renforcer le sentiment de sécurité des personnes âgées dans l’espace public.
Par Alexandre Morin
Un investissement de plus de 10 M$ est prévu pour cette initiative, dont le déploiement commencera dès l’été 2025.
Inspirée d’un modèle new-yorkais, cette mesure vise à rendre les déplacements des aînés plus sécuritaires dans les secteurs à forte circulation. « À New York où nous avons puisé notre inspiration, ce type d’aménagement a permis de réduire de 25 % les décès des piétons aînés, c’est majeur! », a souligné le maire Bruno Marchand.
Des aménagements concrets et adaptés
Le premier aménagement de zone pour ainés est prévu dans le quartier Saint-Sacrement, à l’intersection de l’avenue Holland et de la rue Barrin.
Cette zone comprendra un feu piéton à décompte visuel, un banc de repos, du marquage au sol pour mieux signaler les passages piétons, des ajustements à la chaussée pour réduire la vitesse, ainsi qu’une signalisation adaptée indiquant la présence d’aînés.
L’objectif est d’améliorer la sécurité et le confort des personnes âgées lors de leurs déplacements. Ce projet pilote servira à tester les aménagements avant leur déploiement dans d’autres quartiers.
Une planification ciblée
Les emplacements ont été choisis selon plusieurs critères, comme la densité de résidents de 65 ans et plus, l’historique de collisions impliquant des aînés, ainsi que la proximité de pôles générateurs de déplacements (résidences pour aînés, cliniques, centres communautaires, commerces, etc.).
Les 43 secteurs ciblés regroupent plus du tiers de la population aînée de Québec. Certains secteurs pourraient accueillir plus d’une zone.
La Ville prévoit également consulter les résidents et acteurs locaux afin de s’assurer que chaque aménagement réponde aux besoins réels du milieu.
Une stratégie globale de sécurité routière
Ce projet s’inscrit dans la Stratégie de sécurité routière 2025-2029, dernièrement adoptée par l’administration Marchand.
En plus du volet consacré aux aînés, cette stratégie repose sur quatre autres axes : la sécurité des grandes artères, la gestion de la vitesse, la sécurité des écoliers et la cohabitation entre les différents usagers, y compris ceux utilisant la micromobilité.
« Notre bilan routier se porte bien, mais il faut continuer nos efforts collectifs pour continuer de l’améliorer », a indiqué Pierre-Luc Lachance, vice-président du comité exécutif responsable de la mobilité. La stratégie, fruit de plusieurs mois de travail et d’une consultation publique menée à l’automne, guidera les interventions des prochaines années.
Les détails complets de la stratégie sont disponibles sur le site Web de la Ville.
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